Les hérauts de la loi « travail » n’en finissent pas de prophétiser un effilochage du mouvement et ils se trompent semaine après semaine.

Les hérauts de la loi « travail » n’en finissent pas de prophétiser un effilochage du mouvement et ils se trompent semaine après semaine.

Extraits de l’edito de Patrick Apel Müller dans l’humanité de ce jour.
De nouvelles professions se mettent en grève, l’opinion soutient très majoritairement les opposants, et le gouvernement patauge, tentant de parer à de nouveaux foyers de mobilisation mais sans céder encore sur ses objectifs de régression sociale. Mais quel débouché politique trouver au besoin d’une parole citoyenne respectée et d’une remise en marche du progrès social ? Le discours critique doit désormais s’enrichir de propositions de transformation de la société qui réunissent les énergies et permettent une alternative politique qui dépasse le stade du témoignage. Sans quoi, le risque est grand qu’une droite fanatiquement libérale, flanquée de l’extrême droite, rafle la mise, grâce à l’abstention et à la dispersion de ceux qui veulent remettre le cap à gauche. Les communistes, dont le congrès national ouvre aujourd’hui, ont une conscience aiguë de ce défi. Sauront-ils le relever et faire converger toutes les forces dès 2017 ? Leur responsabilité dépasse là le simple cadre partisan.

Michel Barrier