Maudire ne suffit plus..sortie en librairie aujourd’hui du livre de Pierre Laurent (secrétaire général du PCF)qui s’adresse aux 99% qui subissent ….agissons le nombre est notre force.

Maudire ne suffit plus..sortie en librairie aujourd’hui du livre de Pierre Laurent (secrétaire général du PCF)qui s’adresse aux 99% qui subissent ….agissons le nombre est notre force.

Dans son nouveau livre, 99 %, qui désigne ceux à qui Pierre Laurent s’adresse – l’immense majorité –, le dirigeant du PCF leur délivre des outils de reprise de confiance en leur pouvoir de changer le monde.

Le chiffre 99 % n’est pas le résultat du dernier sondage d’impopularité de François Hollande, mais le titre du nouvel opus de Pierre Laurent. C’est un rapport sans appel d’Oxfam qui a inspiré au secrétaire national du PCF son livre, qui sort en librairie ce jeudi, aux éditions du Cherche midi. « Les 1 % les plus riches possèdent désormais davantage que les 99 % restants. Ils font usage de leur pouvoir et de leurs privilèges pour biaiser le modèle économique et creuser le fossé qui existe entre eux et le reste de la population », écrivait l’ONG en janvier à l’occasion de sa dernière étude. Dans ce contexte, explique le dirigeant communiste, son « livre est un appel à la prise de conscience ». Alors que les ouvrages politiques se multiplient à l’approche de la présidentielle de 2017, Pierre Laurent affirme, sur les réseaux sociaux, vouloir s’extraire de la logique du « J’ai changé, je suis meilleur, je suis l’homme ou la femme de la situation » : « J’ai choisi de parler de NOUS. Nous, les 99 %, nous qui formons la masse, le peuple, à qui les “1 %” veulent dicter leur loi. (…) Ces 1 % dont je dévoile le système sur lequel repose leur pouvoir, pour mieux l’affronter et le dépasser. Encore faut-il que nous ayons confiance en nous et en notre capacité à reprendre le pouvoir ». Un « message de confiance à tous ceux qui ont le pouvoir de changer le monde » de la part de celui qui affirme depuis plusieurs mois, et a fortiori depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri, que de nombreuses « forces sont disponibles » dans la gauche politique et sociale pour bâtir une alternative à la politique actuelle.

« Maudire ne suffit plus »

D’ailleurs, l’auteur n’est pas tendre avec le gouvernement : « La violence de Sarkozy a exaspéré la société française, la capitulation de Hollande la sidère et la décourage. Quand la gauche fait le sale boulot de la droite, les mots en perdent leur sens. » Quant à 2017, « c’est une grande consultation populaire qui peut nous sortir du piège (d’un affrontement entre Le Pen, Sarkozy, Hollande ou l’équivalent – NDLR). De cette consultation devra sortir un candidat qui porte la voix des 99 %, de notre engagement collectif sur un mandat en rupture avec le quinquennat Hollande. Personne ne peut y parvenir seul », juge Pierre Laurent, qui reformule la proposition du Conseil national du PCF, celle d’un « processus de vote citoyen », sans toutefois faire de référence explicite dans le livre à une « primaire ».

Dès le préambule, le message se veut clair : « Maudire ne suffit plus », emprunte-t-il au poète grec Yannis Ritsos. Alors, après avoir mis au jour les mécanismes financiers qui confèrent le pouvoir aux banques et détruisent les services publics, qui préfèrent voir augmenter les dividendes que l’emploi ou les salaires, qui mettent à mort les solidarités sur le continent, ou qui, via la concentration des médias aux mains de grands groupes, fait main basse sur la démocratie… bref, après avoir décrit le monde des « 1 % », c’est au « réveil » des « 99 % » de la population que Pierre Laurent en appelle. « Ce sont les peuples qui font l’histoire, dans un cocktail toujours différent et contradictoire. (…) L’avenir du monde dépend des 99 % », rappelle-t-il, persuadé que les Français y mettront leur « grain de sel ». Face à trois défis, ceux de la « sécurité », du « vivre bien, sur une planète respectée et protégée » et de la « révolution numérique mondiale », le communiste enjoint à « reprendre » cinq « bastilles » de notre temps : celles des « idées », des « divisions », du « capital », du « silence » et des « institutions ».

Michel Barrier