En 1991, même le Parti socialiste fêtait sobrement les dix années au pouvoir de François Mitterrand. Un exploit dans un pays où « la droite est majoritaire », écrivait alors François Léotard(1), qui expliquait : pour être élu (et réélu), « il fallait la morceler, la disloquer (…) lui prendre ses habits, son discours, sa logique (et) le tour est joué, devant ces gendarmes agaçants que sont les électeurs : une gauche habillée en droite, mais pouvant montrer à tout moment ses papiers, son passeport, sa bonne foi, sa morale ». Trente ans plus tard, en s’inspirant des programmes respectifs de la droite et du FN le débat sur la déchéance de nationalité en est le parfait exemple , en rassemblant la gauche face au terrorisme faute de la mobiliser sur un projet de société, Hollande espère-t-il rajeunir la recette de son aîné pour se faire réélire ?
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