Les macronneries….

Les macronneries….

Il ose tout. C’est à cela qu’on reconnaît le ministre de l’Économie. Un jour, il affirme que le « libéralisme est une valeur de gauche », le lendemain que « les jeunes Français doivent avoir envie d’être milliardaires » et, après une longue série, il a lancé, en début de semaine, qu’il « faut accroître la part de mérite, la part d’évaluation dans la rémunération de la fonction publique. C’est une façon de moderniser ». Cette fois, ce n’est pas dans une université du Medef qu’il a puisé ses éléments de langage, mais dans une mairie LR, Suresnes. Quant à tenir un discours sarkozyste, celui de la « prime de fonctions et de résultats », autant le puiser aux sources les plus fiables. Emmanuel Macron, après s’être converti à la vieille lune des fonds de pension 3.0, avoir prêché le retour au temps de travail à la discrétion du patron, entre en dévotion pour le salaire à la gueule du client. Autant dire que la qualité du service public, les missions complexes qu’il assume seraient lourdement affectées par cette vision comptable.
TirÉEé de l’éditorial de PATRICK APEL-MULLERdans le journal l’humanité de ce jour

Michel Barrier