Un œuf pour un bœuf….

Un œuf pour un bœuf….

Un usurier s’occupe de vous au présent, vous prête au conditionnel et vous ruine au futur. Rien ne s’applique mieux aux fées Carabosse qui se sont précipitées au lit de la dette grecque. Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne et l’Eurogroupe ont multiplié les déficits, appauvri l’économie et dévasté tout un peuple. Aujourd’hui, ils s’accordent dans un ballet de désaccords où l’un réclame le maintien de toutes les dettes, un autre la diminution des retraites, le troisième des privatisations. Ces dissonances convergent en une harmonie du refus d’un accord qui ne mettrait pas à genoux ces Grecs qui se sont redressés. Le gouvernement français, chattemite, se prétend un jour empli de bonne volonté, pour repousser le lendemain les o res de Tsipras. Pourtant, même les plus enfermés dans un égoïsme hexagonal devraient nourrir de l’inquiétude devant le temps qui file. L’Europe aurait tout à perdre d’un défaut de la Grèce. Ce qui sera atteint irait bien au-delà du cours de l’euro, mais toucherait à la capacité de vivre ensemble en respectant la démocratie et le droit de vivre dignement. Patrick Apel Muller

Michel Barrier