La loi Macron et l’ultralibéralisme comme fil conducteur

La loi Macron et l’ultralibéralisme comme fil conducteur

Abandon du ferroviaire au profit de sociétés d’autocars, remise en cause du service public de la justice, privatisation de la gestion d’aéroports rentables et de l’industrie de défense, allègement fiscal au profit des dirigeants du CAC 40, extension du travail du dimanche et de nuit, recul des droits des salariés et des obligations patronales, déconstruction du droit de l’environnement par ordonnance et limitation du recours en démolition en cas de permis illégal…
Sans compter les mesures régressives nouvelles imposées par le Gouvernement à l’occasion de la seconde lecture, en particulier le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, qui n’aura pas d’impact sur le plan de la lutte contre le chômage, mais qui constitue ni plus ni moins un encouragement pour les employeurs à licencier abusivement.
Ce texte, conçu pour satisfaire la commission européenne, accentue un saisissant virage libéral. Il sera économiquement inefficace, socialement injuste et écologiquement contre-productif.
Il est calibré pour répondre aux exigences de Bruxelles. Son objectif est d’envoyer à nos partenaires européens le signal que notre pays se réforme, c’est-à-dire, selon votre définition, ouvre un peu plus ses portes aux marchés financiers et aux investisseurs avides de profits et de rentes confortables.
Depuis la ratification du traité budgétaire européen, véritable péché originel, le Gouvernement assume pleinement sa position, celle du tournant libéral que la droite appelle de ses vœux..

Michel Barrier