Le 30 avril 1975, le Vietnam enfin libre…

Le 30 avril 1975, le Vietnam enfin libre…

Le ballet de fer et de feu des hélicoptères s’était mué en une fuite éperdue du haut de l’ambassade américaine à Saigon. Les occupants américains et leurs collaborateurs fuyaient dans une cohue anxieuse. La fiction du régime du Sud s’effondrait. Trente ans d’une guerre sans fin s’achevaient par la déroute du plus puissant des pays au monde. Les États-Unis pliaient devant un peuple qu’ils avaient noyé sous le napalm, l’agent orange et les tapis de bombes.
La défaite, sous les caméras du monde, ouvrait, semblait-il, une nouvelle ère où les peuples auraient le dernier mot face à l’impérialisme qui avait pris le relais des anciens colonisateurs. En France, le 30 avril 1975 fut un moment de joie. Ils n’étaient pas si nombreux ceux qui, avec les communistes et l’Humanité, s’étaient dressés contre la sale guerre d’Indochine, se couchant sur les voies des trains d’armes, s’opposant au chargement des navires qui approvisionnaient les troupes coloniales.

Michel Barrier