Les Le Pen père et fille mettent en scène leur dispute , Un vrai coup politique de l’extrême droite, à la veille des 70 ans du massacre d’Oradour sur Glane.

Les Le Pen père et fille mettent en scène leur dispute , Un vrai coup politique de l’extrême droite, à la veille des 70 ans du massacre d’Oradour sur Glane.

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Les Le Pen père et fille mettent savamment en scène leur dispute par un vrai coup politique de l’extrême droite, à la veille des 70 ans du massacre d’Oradour sur Glane. interposés, ils ont réussi à faire passer pour une « faute politique », ce qui n’est autre qu’une diarrhée antisémite.
Les Le Pen ont réussi à monopoliser l’attention médiatique, sur fond d’antisémitisme, entre la commémoration du débarquement allié et les cérémonies du souvenir des massacres de Tulle et d’Oradour sur Glane. Et en s’invectivant publiquement, le père et la fille ont réussi à manipuler le débat. Ce qui était une nouvelle déclaration antisémite condamnable par la justice, a glissé vers un « dérapage », comme si c’était exceptionnel, avant de devenir une simple « faute politique » dans la bouche de Marine Le Pen, expression depuis lors unanimement reprise dans les médias.

C’est assez machiavélique, parce que déjà une faute politique ne viendra par rajouter une ligne supplémentaire sur le casier judiciaire déjà très rempli de son père. Mais surtout, une déclaration antisémite devient ainsi une opportunité tactique, dans une stratégie politique. Ainsi la jeune garde du FN condamne unanimement le président d’honneur, répétant à longueur de plateau, qu’après toutes ces mises au point : « on ne pourra plus jamais dire que le FN est antisémite ».
Et dans le même mouvement, la vieille garde du parti un peu déboussolée par l’irruption des jeunes identitaires obnubilés par l’Islam, se voient rassurés par la permanence d’un Jean-Marie Le Pen, président d’honneur à vie, et de la survie de ses idées d’extrême droite « traditionnelle ».

D’ailleurs, la condamnation de Marine Le Pen est en elle-même très ambigüe. Elle dit ainsi regretter la « faute politique » de son père, mais ce qu’elle condamne sur le fond, c’est l’interprétation qui en a été fait. Pour elle, il n’y aurait pas d’antisémitisme, dans les propos de son père qui appelait à « une nouvelle fournée » au sujet de Patrick Bruel, elle est « convaincue que le sens donné à ses propos relève d’une interprétation malveillante ». Depuis, ravi de s’engager sur ce terrain, le président d’honneur du FN poursuit sur ce terrain: « Je considère que la faute politique, c’est ceux qui se sont alignés sur la pensée unique. Ils voudraient ressembler aux autres partis politiques. Si c’est le vœu d’un certain nombre de dirigeants du FN, ils ont réussi. C’est eux qui ont fait une faute politique, pas moi ». Tout l’électorat du Front National, dans sa diversité y trouve son compte, chacun y entend ce qu’il a envie d’entendre. Un vrai coup politique de l’extrême droite, à la veille des 70 ans du massacre d’Oradour sur Glane.

 

Michel Barrier