Les amis de mes ennemis sont mes ennemis!

Les amis de mes ennemis sont mes ennemis!

Manifestation mardi 1er juin 2010 à 17h 30 à la sous préfecture du Havre contre l’agression par l’Etat d’Israël

Ainsi une nouvelle fois ce matin la direction israélienne a montré son visage hideux, en arraisonnant dans les eaux internationales,des bateaux d’une flottille internationale humanitaire. Des soldats israéliens ont ensuite ouvert le feu sur des passagers, et le capitaine de notre bateau est grièvement blessé », a indiqué un correspondant de la chaîne de télévision Al-Jazira, à bord d’un des bateaux, avant l’interruption de la communication ». Qualifiant le raid de « massacre », le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

Personnellement,Je suis scandalisé, révolté par ce que je qualifie comme étant « un crime de guerre »alors que ces bateaux civils, chargés de vivres, d’eau, de médicaments, de matériel de construction soient portés à une population affamée, assoiffée, dans l’impossibilité de reconstruire ses maisons, un chargement de vivres, d’eau, de médicaments, de matériel de construction.

massacre

Voilà ou mènent les silences approbateurs de la politique d’Israël qui ne cesse de violer le droit international.

La plupart des pays, dont la France, ont condamné cet acte de piraterie sauf les États-Unis, qu’en pensez-vous ?

Je suis en total accord Patrick Le Hyaric député européen et directeur du journal l’Humanité:

L’Union européenne et la France ne peuvent se taire. Ils doivent réagir avec fermeté. L’accord d’association Union européenne-Israël, prévoit la suspension de toute relation dés lors que les libertés sont mises en cause.

C’est une nouvelle fois le cas ce matin. Le gouvernement français et l’Union européenne doivent rompre immédiatement toute relation avec le gouvernement israélien et utiliser tous les moyens de pression possibles pour que cesse immédiatement ces attaques contre les bateaux et au-delà qu’on lève le blocus contre Gaza.

Michel Barrier

2 commentaires

Hind Khoury Publié le7 h 37 min - 1 juin 2010

pour Hind Khoury : « C’est un crime de guerre »
La déléguée générale de la Palestine en France demande que la communauté internationale mette fin à l’impunité d’Israël afin qu’il cesse de violer le droit international, après l’attaque sanglante contre la flottille de bateaux qui s’approchait de Gaza.

Pourquoi les Israéliens ont-ils commis un tel acte dans les eaux internationales ?

Hind Khoury. Je suis d’abord révoltée par ce qui s’est passé. C’est un crime de guerre. Je ne suis pas surprise, parce qu’il faut s’attendre à tout de la part d’Israël. Ce n’est pas la première fois. On connaît les agressions israéliennes, leurs crimes de guerre, les violations de toutes sortes et les punitions collectives contre les Palestiniens et surtout contre Gaza en janvier 2009. C’est très choquant aussi de voir qu’Israël est capable d’attaquer dans les eaux internationales avec des commandos lourdement armés des militants pacifistes venus de différents pays. Cette fois-ci, Tel-Aviv a donné une plus grande ampleur à sa politique d’agression. Il faut dire qu’Israël agit dans une impunité totale. . Alors, ou bien la communauté internationale décide de mettre fin à cette impunité, ou bien Israël va continuer dans sa politique d’agression, à saboter les efforts de paix et chercher à déstabiliser toute la région.

Cet acte grave ne va-t-il pas se retourner contre Israël et le contraindre à négocier une paix définitive ?

Hind Khoury. Pour vous dire les choses clairement, le président Mahmoud Abbas a dit qu’il n’attendait rien du gouvernement Netanyahu pour avancer vers un accord politique. Comme je viens de vous le dire, ce qui s’est passé avant-hier et tous les actes de provocation qui ne sont pas arrêtés depuis l’agression contre Gaza montrent qu’Israël vise plutôt à déstabiliser la région.

Á la suite de ce qui vient de se passer, que va faire l’Autorité palestinienne ?

Hind Khoury. Elle a appelé à une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Autorité palestinienne va bien sûr faire de son mieux sur le plan diplomatique auprès de tous les ministères des Affaires étrangères dans le monde, appeler la société civile dans les différents pays à agir pour soutenir la lutte du peuple palestinien, surtout pour mettre fin au blocus de Gaza. Et puisqu’on parle de blocus, je rappelle que la situation à Jérusalem ne cesse de s’aggraver : des actes agressifs sont commis par les autorités israéliennes pour déposséder les Palestiniens de leurs maisons et poursuivre la colonisation de la ville. Il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités, qu’elle prenne les choses en main et décide quelles actions entreprendre pour arrêter ces agressions. Il faut cette fois-ci des actes concrets et pas seulement des condamnations.

La plupart des pays, dont la France, ont condamné cet acte de piraterie sauf les États-Unis, qu’en pensez-vous ?

Hind Khoury. Je crois qu’ils sont assez dérangés par le fait que Benyamin Netanyahu a annulé sa rencontre avec le président Obama pour retourner en Israël à cause de ce qui s’est passé au large de Gaza. Je pense que c’était une façon pour Netanyahu d’éviter de rencontrer le président américain pour ne pas faire les concessions demandées. En fait, ce ne sont pas des concessions qu’Israël doit faire, il faut qu’il arrête de violer le droit international, d’agir contre la volonté de la communauté internationale, de signer des accords pour ne pas les respecter, etc. C’est ce processus-là qu’il faut arrêter. Encore une fois, il ne s’agit pas de concessions à faire mais tout simplement de restituer aux Palestiniens leurs propres terres, leur liberté qui est aussi légitime que l’existence du peuple d’Israël.

Patrick Le Hyaric Publié le7 h 40 min - 1 juin 2010

Le crime de trop !
Faire cesser cette impunité envers les dirigeants israéliens.

On avait mesuré à Gaza l’inhumanité dont était capable le gouvernement israélien. On connaissait son mépris total des principes du droit international. On pressentait sa volonté d’étouffer de faim et de soif le peuple de Gaza en maintenant à son encontre un scandaleux blocus. On avait toutefois du mal à imaginer que les dirigeants de cet État soient capables d’attaquer au petit matin avec des commandos militaires une flottille de six bateaux affrétée par des organisations non gouvernementales à but humanitaire, de tuer froidement certains de ceux qui étaient à bord et d’en blesser d’autres.

Cette « coalition de la flottille de la liberté » composée de personnes venant d’une quinzaine de pays d’opinions et de religions diverses n’avait qu’un objectif : apporter à manger, à boire, des médicaments, des matériaux de construction à la population de Gaza.

Par cet acte barbare et sanglant, les dirigeants israéliens signifient bien qu’ils veulent que le blocus de Gaza soit total. Autrement dit, ils souhaitent étouffer ce peuple aux mains nues. Ces méthodes confinent à l’extrémisme d’État, au terrorisme d’État. Les mots ne sont pas trop forts. De toutes les chancelleries du monde, de l’ONU, de l’Union européenne la quasi-totalité des institutions se disent choquées, indignées par ces nouveaux crimes de l’armée israélienne, par ces violations manifestes du droit international. Mais les mots ne suffisent plus ! Il faut des actes. Les allers-retours des dirigeants de ce monde entre Bruxelles, Washington et Tel-Aviv n’ont pas servi à grand-chose jusque-là, sinon à entretenir un voile d’illusions sur de prétendues initiatives de paix alors qu’ils cachent en vérité une impunité totale envers les dirigeants israéliens qui continuent à coloniser, à occuper, à priver de liberté le peuple palestinien et à lui appliquer un régime d’apartheid. Il y a quelques jours, Israël était admis à l’OCDE comme si de rien n’était. C’est bien parce que les dirigeants israéliens se sentent protégés qu’ils peuvent se permettre de telles atrocités. L’heure n’est donc plus aux parlottes qui s’envolent en permanence dans le vent de cette impunité. Les gouvernements, l’ONU et l’Union européenne doivent réagir avec fermeté. Une enquête internationale sous l’égide de l’ONU s’impose et une réunion du Conseil de sécurité doit condamner nettement, clairement, ces actes barbares pour en tirer toutes les conséquences. Qu’enfin les États et l’ONU mettent en ouvre les recommandations du rapport Goldstone, que l’Union européenne suspende immédiatement l’accord d’association Israël-Union européenne, que les ventes d’armes des États-Unis, des pays européens et d’autres investissements envers Israël cessent tant que ne sera pas levé le blocus contre Gaza, tant que la colonisation-occupation se poursuit, tant qu’on ne libère pas les prisonniers politiques palestiniens. Décidément, trop, c’est trop ! Après ce qui vient de se passer, les institutions et les gouvernements qui se contenteraient de quelques paroles d’admonestation sans suite se rendraient complices de ces crimes abominables. Les États-Unis et l’Union européenne, comme d’autres grands pays, ont les moyens de faire cesser une situation qui n’a maintenant que trop duré. La mobilisation pour la justice, la démocratie, la sécurité, la paix et pour que le peuple palestinien accède enfin à ses droits doit encore s’amplifier.