Pas de libération immédiate pour Shalit

Pas de libération immédiate pour Shalit

En négociant avec le Hamas, Israël marginalise un peu plus l’OLP et Mahmoud Abbas, qui refuse toute discussion dans le cadre du processus de paix tant que la colonisation se poursuit. L’organisation islamique, de son côté, a besoin de redorer son blason, écorné après l’offensive contre Gaza.

Mais les discussions entre le Hamas et Israël achoppent sur le nom de certains prisonniers palestiniens proposés en échange du soldat.

Alors qu’il y a quelques semaines un accord sur la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit était présenté comme imminent, l’optimisme n’est aujourd’hui plus de rigueur. « Pour le moment, il n’y a pas d’accord et il n’est pas du tout certain à mes yeux qu’il y en aura un », a ainsi indiqué Benyamin Netanyahou. « Si nous recevons une véritable proposition, je la présenterai devant le gouvernement, mais nous n’en sommes pas encore là et je ne sais pas si nous allons y arriver », a-t-il ajouté.
Des déclarations qui corroborent celles faites à l’Humanité le 23 décembre dernier, à Gaza City, par Ahmed Youssef, principal conseiller du premier ministre Hamas, Ismaïl Haniyeh. « Il reste encore des problèmes à régler, cruciaux, nous a-t-il dit. Quelques progrès ont été réalisés concernant certains prisonniers, voire résolus comme ceux de Jérusalem-Est. Mais il faut aller plus loin. Ce n’est pas une question d’heures ni de semaines. Cela prendra beaucoup plus de temps. »
Israël et le Hamas mènent des négociations indirectes, parrainées par l’Égypte avec l’aide d’un médiateur allemand, en vue de la libération du Franco-Israélien, capturé alors qu’il était en opération militaire. Le gouvernement israélien a apparemment accepté la semaine dernière le principe de l’élargissement de centaines de détenus palestiniens contre le soldat, il s’oppose en revanche au retour en Cisjordanie d’un certain nombre d’entre eux. Les négociations se poursuivent néanmoins. Le Hamas entend se présenter comme représentant légitime des Palestiniens avec lequel on peut négocier, et pas seulement un échange de prisonniers. D’ailleurs, depuis quelques mois, ses milices empêchent tous tirs de roquettes vers Israël, comme le révèle Jamil Mazdalawi, dirigeant du FPLP. « Quand le Hamas pense que ce n’est pas dans son intérêt, il tente d’empêcher les autres groupes », dénonce-t-il.

Michel Barrier

2 commentaires

pascaline Publié le18 h 45 min - 30 décembre 2009

vous donnez beaucoup d’informations sur votre blog, et vous pensez détenir la vérité, voici l’opinion d’un journaliste amérivain arabe qui devrait vous interroger, du moinsil servira à rétablir quelques vérités même,si ce ne sont pas les votres.
Pauvre Palestine, pauvre peuple palestinien ! Par Joseph Farah

Joseph Farah est journaliste Arabe Américain au http://www.worldnetdaily.com

La situation au Proche-Orient paraît simple pour tout le monde: les Palestiniens veulent une patrie et les Musulmans veulent le contrôle de sites qu’ils considèrent comme étant sacrés. Simple, non ?

Eh bien, en tant que journaliste Arabe Américain qui s’est forgé une connaissance approfondie de la situation au Moyen-Orient, à force de commenter jets de pierres et tirs de mortiers, je peux aujourd’hui vous assurer que la justification de la violence et des émeutes ne trouve pas son origine dans la simple revendication palestinienne à une patrie, ni dans la volonté des Musulmans de contrôler des sites qu’ils considèrent sacrés.

Surpris ?
> Alors comment expliquer qu’avant la guerre des Six Jours en 1967, il n’y eu aucun mouvement sérieux de revendication d’indépendance palestinienne ?

« Avant 1967 ? » me direz-vous, « les Israéliens n’occupaient pas la Cisjordanie et la vieille ville de Jérusalem » C’est vrai. Mais durant la guerre des Six-Jours, ce n’est pas des mains des Palestiniens, ni de Yasser Arafat qu’Israël conquît la Judée, la Samarie et Jérusalem Est.

Ces territoires étaient de fait occupés par le Roi Hussein de Jordanie depuis 1948. A-t-on une seule fois demandé au souverain Hachémite de restituer ces territoires aux Palestiniens ? Est-ce qu’une seule résolution de l’ONU a vu le jour à ce sujet ? Non et non.

Ne vous demandez-vous pas alors pourquoi tous ces Palestiniens ont soudainement découvert leur identité nationale après qu’Israël ait gagné cette guerre ?

La vérité est que la Palestine est un Mythe !

Le nom Palestine est utilisé pour la première fois en l’an 135 de l’ère actuelle par l’empereur Romain Hadrien, qui, non content d’avoir éradiqué la présence juive en Judée (une présence qui durait depuis plus de 1000 ans !), non content d’avoir détruit leur Temple à Jérusalem, non content d’avoir interdit l’accès du pays aux derniers Juifs, se persuada qu’il fallait annihiler toute trace de civilisation juive dans le pays en le débaptisant au profit d’un nom dérivé des Philistins.

Les Philistins étant ce peuple auquel appartenait Goliath et que les Hébreux parvinrent à vaincre des siècles plus tôt. Ce baptême était pour les Romains une façon d’ajouter l’insulte à la blessure. Ils essayèrent également de changer le nom de Jérusalem en « Alea Capitolina », mais cela ne rencontra pas le même succès. La Palestine en tant qu’entité autonome n’a jamais existé au cours de l’Histoire. Jamais !

Le pays fut dominé successivement par les Romains, par les croisés Chrétiens, par les Musulmans (qui n’ont d’ailleurs jamais fait de Jérusalem une capitale pendant qu’ils occupaient le pays), par les Ottomans et, brièvement, par les Britanniques au lendemain de la première Guerre Mondiale. Dès 1917, avec la déclaration Balfour , les Britanniques s’étaient montrés favorables à céder au moins une partie du territoire au peuple Juif afin qu’ils y établissent un Etat souverain.

Il n’existe pas de langue proprement Palestinienne. Ni même de culture spécifiquement Palestinienne. Il n’y a jamais eu de Palestine dirigée par des Palestiniens. Ces derniers sont des Arabes, et sont indissociables des Jordaniens ( la Jordanie étant elle aussi une invention récente, créée de toutes pièces en 1922 par les Britanniques).

Mettez-vous bien en tête que le monde Arabe contrôle 99.9% des terres du Moyen-Orient. Israël ne représente que 0,1% de la superficie régionale ! Mais cela est encore trop pour les Arabes. Ils veulent TOUT. Et c’est précisément là que se situe le nœud du conflit qui les oppose à Israël.

Avidité. Fierté. Jalousie. Convoitise. Toutes les concessions que pourrait faire Israël n’y suffiront pas.

Qu’en est-il des lieux saints de l’Islam ? Il n’y en a tout simplement aucun à Jérusalem. Cela vous choque ? Vous pouvez l’être. Je suis persuadé que vous n’entendrez jamais cette vérité brutale de la part d’aucun média international. C’est politiquement incorrect. Je sais que vous me direz : la Mosquée Al Aqsa et le Dôme du Rocher à Jérusalem représentent le troisième lieu saint de l’Islam », après la Mecque et Médine.

Eh bien, sachez que c’est faux ! En réalité, le Coran ne fait aucune mention de Jérusalem. La Mecque est citée des centaines de fois. Médine est mentionnée un nombre incalculable de fois. Mais Jérusalem, jamais (inversement, Jérusalem est citée 669 fois dans la Torah !). Il n’existe aucune preuve historique que le prophète Mohamed se soit rendu à Jérusalem.

Alors comment Jérusalem est-il devenu le troisième lieu saint de l’Islam ? Les Musulmans, aujourd’hui, se réfèrent à un vague passage du Coran, la 17ème Sourate, intitulée « le Voyage Nocturne »(1). Il y est fait état d’un rêve de Mohammed qui fut transporté de nuit « du temple sacré au temple le plus éloigné dont nous avons béni l’enceinte« .

Au septième siècle, des Musulmans ont identifié les deux temples mentionnés dans ce verset comme étant la Mecque et Jérusalem. Voilà à quoi tient la connexion si étroite entre l’Islam et Jérusalem – connexion faite de rêve, d’imagination, d’interprétations et de mythe. Parallèlement, le peuple Juif voit son enracinement à Jérusalem remonter jusqu’à l’époque du patriarche Abraham.

La dernière vague de violence qui sévit en Israël a eu comme origine, dit-on, la visite du chef du Parti Likoud Ariel Sharon sur le Mont du Temple, là où se trouvent les fondations du Temple construit par Salomon. C’est le site le plus saint du judaïsme. Sharon et son entourage y furent accueillis à coups de jets de pierres et d’insultes. Je sais à quoi cela ressemble. J’y étais. Pouvez-vous imaginer ce que ressentent les Juifs lorsqu’ils sont menacés, lapidés et tenus éloignés du lieu le plus saint du judaïsme ?

Alors, me direz-vous, quelle est la solution pour apporter la paix dans ce Moyen-Orient ? Franchement, je ne pense pas qu’un homme aujourd’hui puisse se prévaloir de détenir une solution durable. Mais s’il y en a une, elle se doit de commencer par rétablir la Vérité. La poursuite des mensonges n’apportera que plus de chaos. Continuer à mépriser un droit légitime vieux de 5,000 ans pour les Juifs, de surcroît renforcé par des preuves historiques et archéologiques éclatantes, en les confrontant à de fausses revendications, ne pourra que donner une mauvaise réputation à cette diplomatie de menteurs.

Note

(1) Les musulmans s’appuient sur le Coran pour revendiquer Jérusalem, pourtant Jérusalem n’y est pas mentionnée une seule fois. La 17ème sourate contient une allusion floue à une « Mosquée la plus éloignée ». « Loué soit celui qui a conduit pendant la nuit son serviteur de la mosquée inviolable à la mosquée la plus éloignée ». Mais existe-t-il une base solide qui prouverait qu’il est ici parlé de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem ? La réponse est : Non !.

Au temps de Mahomet, qui mourut en 632 après Jésus Christ, Jérusalem était une ville chrétienne du royaume byzantin. Elle ne fut conquise que six ans plus tard par le calife Omar. Durant cette période, il n’y avait que des églises dans la ville et sur le Mont du Temple se trouvait l’église byzantine de Sainte Marie. Vers l’an 711, soit 80 ans après la mort de Mahomet, l’église fut transformée en mosquée et appelée al-Aqsa afin de donner corps à l’incompréhensible sourate 17 du Coran. Mahomet ne pouvait donc pas penser à cette mosquée quand il écrivit le Coran, puisqu’elle n’exista que trois générations après sa mort. D’ailleurs Mahomet n’éprouvait pas de sympathie particulière pour Jérusalem. Il permit à ces fidèles de prier tournés vers Jérusalem pendant quelques mois, pensant ainsi convaincre les juifs de se tourner vers l’islam. La tentative ayant échoué, il prononça le 12 février 624, l ‘interdiction de prier en direction de Jérusalem.

Cette ville ne fut jamais pour les musulmans un lieu saint.

Francis NADIZI, islamologue

Philippe Gros Publié le10 h 30 min - 31 décembre 2009

bonjour Pascaline,au risque de vous froisser sur des sujets qui ,comme celui-ci méritent plus de la réflexion que de l’affirmation, je voudrais vous inviter, à lire cet article ci dessous d’un journaliste qui peut vous aider à considérer l’humain dans sa globalité comme étant le seul élément qui vaille.La planète existe, et bien avant les dieux, elle appartient aux humains ; quelles sont les intentions de ceux qui veulent en faire LEUR propriété?Dans tous les pays du monde, les humains de toutes origines se cotoient.Si je suis la pensée de ce respectable journaliste américain, la Bretagne seraient aux Bretons, et interdit à quiconque ne serait pas breton de s’y installer, idem pour l’Auvergne, l »Alsace….La France aux Français…. ça ne sent pas très bon la fraternité tout celà, vous ne croyez pas?…des odeurs nauséabondes qui nous renvoient à ces périodes noires de l’histoire; des idées qui véhiculaient la supériorité de quelques uns sur les autres, d’une religion sur une autre,qui conduidaient à la guerre, à la mort, à la déportation, à l’extermination ( les juifs parmi beaucoup d’autres, quelque soit leur religion, et aussi des athées, les progressistes et humanistes de gauche et de droite, les homosexuels…, en ont payé un lourd tribu humain!). elles ont été combattues, tant mieux,mais à quel prix.Et ensuite, que des perdants, c’est le contenu de la réflexion de ce respectable journaliste.
TOUS PERDANTS A GAZA!
Depuis hier, à Gaza, le Hamas célèbre l’anniversaire de sa « victoire ». Les célébrations vont durer 22 jours, comme l’offensive militaire « plomb durci » lancée par Israël à Gaza en décembre 2008. Mais pour les Gazaoui, cet anniversaire est surtout celui de l’apocalypse. A cause du nombre de morts bien sûr, environ 1 400 dont beaucoup de civils, mais surtout à cause de ce qui a suivi. Ou plutôt n’a pas suivi ! « Jamais dans l’histoire une aussi grande communauté n’a été brutalement dévastée par les bombes… et ensuite privée des moyens de s’en remettre », constatait Jimmy Carter, l’ancien président américain, lors d’une visite à Gaza en juin dernier. Et c’est bien une honte que Gaza n’ait pu se reconstruire. Pourquoi ? Parce que depuis la guerre éclair d’il y a un an, le territoire est littéralement bouclé par un blocus impitoyable. Pour reconstruire les quelque 6 000 habitations détruites ou endommagées, il faudrait de la ferraille et du verre et du béton… Mais tout cela pourrait servir à fabriquer des armes… Donc cela ne passe pas ! A Gaza, les fenêtres n’ont pas retrouvé de carreaux après les bombes. 1,5 million de personnes vivent dans un dénuement à peu près total, 85 % d’entre elles dépendant de l’aide alimentaire internationale qui seule peut tant bien que mal franchir les barrages israéliens. Pour le reste, le seul lien de Gaza avec le monde, les tuyaux de perfusion par lesquels transitent nourriture et matériaux divers, ce sont les tunnels creusés sous la frontière égyptienne. Mais bien sûr, ces tunnels servent aussi à acheminer des armes, alors l’aviation israélienne les bombarde. Et comme les bombes ne suffisent pas, les Egyptiens ont accepté d’édifier un mur d’acier enterré pour que les taupes venues de Gaza s’y brisent les dents… Si cela marche, plus rien ni personne ne passera. La plupart des visiteurs sont déjà interdits de séjour. Même Bernard Kouchner s’est vu barré par les autorités israéliennes l’accès à Gaza. Il est vrai que les rares diplomates étrangers qui ont pu s’y rendre ont eu, comme Jimmy Carter, « du mal à retenir les larmes », et leurs déclarations ont desservi la cause israélienne. Comme ce rapport de l’ONU parlant de « crimes de guerre ». Alors, bien sûr c’est un fait que le Hamas n’a pas gagné la guerre, et que toutes ses célébrations de victoire ne tromperont personne. Mais Israël aussi a perdu. Son ennemi le Hamas est toujours au pouvoir, même si les tirs de roquettes sont plus rares. L’image de son armée est considérablement ternie… Mais tout cela ne console certainement pas les vrais perdants, les Gazaouis qui restent coincés entre une armée qui boucle leur prison à ciel ouvert, et des islamistes qui leur interdisent de vivre à leur gré. Alors puisque nous sommes à la période des vœux, faisons celui de voir une communauté internationale, qui aurait enfin retrouvé courage et principes, exiger la fin de cette punition collective inhumaine. Et l’obtenir ! Michel LEPINAY