De Touraine, un peu d’histoire, de la vraie !

De Touraine, un peu d’histoire, de la vraie !

Bonjour à tous ceux qui ne se résignent pas à la loi du plus fort, ou du plus riche, en France, en Europe et dans le monde…

En ces temps troubles où de « bons » avocats, relayés par des médias complaisants sont capables de faire prendre des « vessies pour des lanternes », cet article de la NR relate les efforts de chercheurs honnêtes qui n’ont d’autre souci que la vérité. (malheureusement, on ne peut pas dire que ce soit la ligne politique majeure de la NR). Pour info et plus si affinités, je me permet de vous le joindre.
Gilbert Omasson, habitant à la Chapelle sur Loire, s’est rendu en carriole à ce camp avec son père en 1941(?), pour conduire Blanche Papin, habitante de St Pierre qui souhaitait rencontrer Robert-Pierre Hénault dit « Robespierre ». Il a attiré mon attention sur cet article et tenu à préciser que ce camp ne concernait pas des juifs mais uniquement des tziganes et des communistes, qui comme certains Devejian l’affirment encore, sont les ennemis principaux de « la » démocratie. (pour lui démocratie = système-ultra-libéral).

Jean-Paul MOREAU

Bientôt une stèle à la « Morellerie », camp d’internement en 1940-1941
(NR du Samedi 19 Mai 2007 Page 4)
Sur la commune d’Avrillé-lesPonceaux, le régime de Vichy avait fait interner des militants communistes et des Tsiganes. Une stèle va bientôt être érigée. Pour mémoire.
Alain Kergoat, conseiller général du canton de Langeais ; Alain Arroyo, directeur des routes du conseil général d’Indre-et-Loire ; Joseph Chesseron, adjoint au maire d’Avrillé-les-Ponceaux, et Vincent Audren, délégué départemental de l’association Mémoire et Espoirs de la Résistance se sont retrouvés, la semaine dernière, à la Morellerie , une belle demeure abandonnée dans un essart de la forêt, entre Avrillé-lesPonceaux et Continvoir, non loin de Langeais.Pourquoi cet endroit, loin de tout ? Mais c’est justement parce qu’il était loin de tout que ce lieu avait été choisi pendant la Seconde Guerre mondiale pour y interner des gens que le régime de Vichy considérait comme « indésirables » : là, ils ne gênaient personne, la bâtisse ayant été alors elle-même désertée par ses propriétaires. Avait également été invité à cette réunion par Vincent Audreri , Jacques Sigot, un ancien instituteur du Maine-et Loire, devenu historien en la circonstance, qui avait, en 1988, sauvé de l’oubli cette histoire peu glorieuse (*).Furent détenus derrière ces barbelés tourangeaux, des Tsiganes – on disait alors « nomades »- internés suite un décret signé le 6 avril 1940 par la République finissante et que Vichy assumait sans remords, et des communistes qu’un ordre de la préfecture du 12 avril 1941 avait fait arrêter en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher, parqués à Beaumont-la-Ronce avant d’être transférés à la Morellerie.« Robespierre » , ancien maire de Saint-Pierre-des-Corps,Robert-Pierre Hénault, dit Robespierre âgé de 60 ans, ancien maire de Saint-Pierre-des-Corps, était l’un d’eux. Tous logeaient dans des baraquements rudimentaires en bois – l’un d’eux fut remonté par la suite dans le jardin du presbytère de Gizeux, disparu depuis peu- gardés par des gendarmes français qui occupaient la demeure. Ce camp fut fermé en novembre 1941, les nomades étant transférés le 8 à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) ; les communistes étaient, quant à eux, envoyés le 17 à Rouillé, dans la Vienne.
La réunion sur le site de l’ancien camp avait pour but de décider de l’érection d’une stèle en hommage à ces victimes oubliées, stèle qui serait scellée sur le bas-côté de la route, près de l’entrée de la propriété, d’où la présence d’Alain Arroyo. La mairie d’Avrillé a donné son accord et le conseil général s’est engagé à soutenir cette initiative. La stèle sera réalisée par un artisan local et l’inauguration est prévue avant la fin de l’année.(*) Le Magazine de la Touraine, n°28 d’octobre 1988. {Lire aussi « Histoire des camps d’internement en Indre-et-Loire » de Sophie Poisot-Béal et de Roger Prévost publié en 1993; ainsi que « Camps et lieux d’internement en Région Centre » , de Gérard Ferrand. Ed. Alan Sutton, octobre 2006)

Michel Barrier

3 commentaires

peheffe Publié le8 h 40 min - 18 juin 2007

Rappelons aussi, en parlant des Tsiganes, que certains d’entre eux, déportés en Allemagne ou en Pologne, revinrent des camps de concentration… pour être assignés à résidence par les préfets! Quand aux camps de transit, appelés aussi "camps de concentration" (c’était leur nom officiel!) bien d’cheu nous, créés dès novembre 1938 (à une époque où un certain Reynaud disait (et décrétait…) qu’il fallait travailler "plus") pour interner les étrangers résidant en France, ils accueillirent dès 1940 les manouches. Mais, ce qui est surtout intéressant, c’est que les derniers Tsiganes ne furent libérés qu’en… mai 1946! Bof ! Qui cela intéresse t-il en cette époque où l’on invente des ministères de l’immigration et de l’identité nationale ?

Dumont Danielle Publié le11 h 01 min - 10 février 2009

Je suis la petite-fille de Robespierre Hénault, fille unique de sa fille Madeleine (1913-1981) et très intéressée par la vie de mon grand-père. J’aimerais avoir de plus amples renseignements sur la stèle qui s’est réalisée à Avrillé.J’habite en Loire-Atlantique et reste à votre disposition si vous souhaitez me contacter. Sachez que je suis désormais ( depuis le décès de ma tante,  épouse de son fils Robert)  la seule descendante de Robespierre Hénault.Dans l’attente d’un contact,Danielle Dumont.

Jean-Paul Moreau Publié le7 h 47 min - 12 février 2009

Bonjour,
En réponse à Michel Barrier, je vous donne des précisions concernant votre question.
Un des participants sincères à l’inauguration de la stèle de la Morellerie est:
Sigot Jacques;il a fait une étude sur les camps de Roms sous l’occupation nazie et, je crois publié un livre.
Vous pouvez lui signaler comment vous avez eu ses coordonnées et lui demander plus amples renseignements.
Il nous avait guidés pour une visite de sa ville(très captivante), dans le cadre d’une sortie de l’Université Inter-âge de Saumur.
d’autres personnes présentes à l’inauguration ne sont là qu’à titre d’élus locauxAutres personnes proches connaissant ou s’étant rendus au camp d’Avrillé entre 1939-1945
BRETON Jean,
OMASSON Gilbert
Vous pouvez les appeler ou les rencontrer de ma part. Je veux bien vous présenter si vous le souhaitez.bien amicalement