Doublement du Pont de Tancarville

Doublement du Pont de Tancarville

Éluder comme préalable des études la question d’un franchissement ferroviaire de la Seine nous paraîtrait constituer une faute lourde de conséquence pour les générations futures.

Courrier des conseillers généraux communistes de l’agglomération havraise, à monsieur le Président de la CCI du Havre La lecture de l’article de la presse havraise du 12 octobre dernier intitulé « Vers un doublement du pont de Tancarville », nous conduit à réagir. Il est en effet stipulé que l’étude Isis commandée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre préconise un doublement du pont de Tancarville au lieu de la création d’un troisième franchissement de la Seine, tout en précisant que ce doublement n’aurait pas vocation à devenir ferroviaire. Cette position nous inquiète au plus haut point, d’autant que l’idée d’un franchissement ferroviaire de la Seine faisait progressivement son chemin dans les milieux politiques et économiques. Comme vous le savez, les infrastructures ferroviaires existantes sont indignes d’une agglomération de 250 000 habitants. La ligne Le Havre / Paris, ne permet pas d’envisager d’amélioration conséquente en matière de trafic passagers puisqu’elle supporte également la totalité du trafic fret ferroviaire. Trafic qui devrait se développer de manière conséquente dans les années à venir. Ce trafic fret ferroviaire se trouvera d’ailleurs inévitablement bridé par la configuration de cette même ligne et son partage avec le trafic passager. Se refuser à envisager de créer les conditions nécessaires pour décongestionner ce trafic par la création d’une nouvelle ligne vers le sud, en franchissant la Seine, équivaut à se satisfaire des conditions actuelles du trafic par le fer et à continuer à privilégier le trafic par la route avec toutes les conséquences néfastes que nous connaissons bien en matière de d’environnement, de nuisances, de risques. C’est la raison pour laquelle, nous estimons qu’il est du devoir de chacun d’étudier toutes les solutions possibles pour offrir au trafic ferroviaire de nouveaux débouchés et ainsi lui donner toutes les chances de gagner des parts du trafic au détriment de la route. Éluder comme préalable des études la question d’un franchissement ferroviaire de la Seine nous paraîtrait constituer une faute lourde de conséquence pour les générations futures. C’est la raison pour laquelle, nous nous permettons d’insister auprès de vous afin que soit intégrée dans les prochaines études commandées, la possibilité de franchissement de la Seine par le rail. Restant à votre écoute, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de nos salutations distinguées. Nathalie NAIL- Mireille GARCIA-Jean-Louis JEGADEN -Michel BARRIER -François GUÉGAN

Michel Barrier