les aéroports en Normandie !

les aéroports en Normandie !

J’avais promis mettre sur ce blog ma contribution étayée, en voici les premiers éléments versés au débat. Je ne suis pas de ceux qui affirment, je pense au contraire que nous sommes en pleine interrogation.Nous avons le devoir de réfléchir en terme de perspectives de développement non pas pour les 10-20- 30 années qui viennent, mais bien au delà, alors qu’aujourd’hui, et c’est regrettable, il ne nous est proposé qu’une image figée de la situation. N’hésitez pas à participer au débat, merci à l’avance.

LES AEROPORTS EN NORMANDIE

Au nombre de 5 :

  • Caen
  • Le Havre
  • Cherbourg
  • Boos
  • Deauville

Les présidents des deux régions Haute et Basse-Normandie ont fait connaître qu’ils avaient fait le choix de l’unification de l’offre des transports aériens pour la Normandie, en retenant Deauville comme aéroport unique.
Je souhaite apporter des éclairages sur ce dossier que l’on souhaite faire croire entériné.
Un dossier non finalisé
Sur la forme :
Rappelons qu’aujourd’hui aucune n’est décision n’est prise, contrairement à ce qui se dit au travers des médias.
Il ne s’agit pas d’une décision mais simplement d’une intention, d’un choix de deux personnes, certes responsables politiques, mais qui n’engage qu’eux.
Pour qu’il y ait décision, il faudra qu’un débat dans les différentes instances ait lieu. Je pense évidemment aux 5 départements concernés, aux différentes agglomérations, aux deux assemblées régionales, et à certaines institutions comme la Chambre de commerce, par exemple.
Sur le fond :
Pour qu’il y ait débat, il faut un dossier élaboré sur la base de perspectives de développement cohérent des différents modes de transports, et des transports aériens en particulier.
Il s’agit en fait d’une étude qui prenne en compte

  • l’histoire et la situation actuelle des transports aériens en Normandie (des situations identiques existent dans d’autres régions de France et en Europe),
  • la politique nationale dans ce domaine,
  • l’organisation de l’offre (je pense notamment ici au troisième aéroport parisien, au nouvel aéroport de Nantes international),
  • et surtout les intentions des compagnies aériennes qui sont, dans cette économie libérale, les maîtresses du jeu.

Une étude sélective…et orientée
L’étude engagée par la CRCI, voici plusieurs années, aurait dû répondre à cet objectif. Initialement, elle devait porter sur 3 points :

  • Mise en réseau des 5 aéroports
  • Mise en réseau de 3 aéroports
  • Unification de l’offre

En réalité, seul ce dernier point à fait l’objet d’une analyse, les deux autres ont été écartés bien rapidement.
Ensuite cette étude s’est concentrée sur une unique question : « quel est l’emplacement le plus judicieux pour l’implantation d’un aéroport régional en Normandie ? »
La réponse était inscrite dans la question.
C’est sur cette analyse pour le moins incomplète, uniquement technique, financière et comptable, que s’appuient les deux Présidents de Région.
Des arguments sujets à interprétation
Cette démarche est nettement insuffisante et repose sur des arguments qui laissent la porte ouverte à de nombreuses interprétations. D’abord sur les chiffres :

  • On les connaît les données relatives au trafic sur les différents aéroports, Mais les chiffres qui ont été utilisés, sont ceux relevés après la décision d’Air France d’abandonner les lignes vers le nord de l’Europe et vers Londres.
  • Les zones d’attractivité de chacun des aéroports, et la définition des critères de transfert vers Deauville, ont été établies de manière très subjective.
  • Tout comme la prise en compte du positionnement des clients potentiels. (SIDEL par exemple, qui s’est installé près de l’aéroport du Havre).
  • L’évaluation du coût semble bien faible : 20 millions d’euros pour la construction de l’aéroport de Saint Gatien (c’est environ le prix de 2 collèges), cela semble bien peu par rapport aux ambitions d’abord d’en faire un aéroport régional, interrégional et même international…, sans compter les multiples investissements en matière d’équipements de très haute technicité qui s’imposent.

Les coûts induits par la réalisation de cet ouvrage, ont été oubliés dans ce chiffrage :

  • la construction d’une route d’accès, nécessaire pour supporter un trafic routier qui va évidemment s’accroître intensément (il n’est pas pensable que la route actuelle joue ce rôle), soit un minimum de 40 millions d’euros.
  • Le fonctionnement des aéroports existants : comme les réflexions chez ces deux présidents évoluent en fonction des opinions exprimées ici et là, les autres aéroports qui ne devaient plus avoir d’activité et donc disparaître, restent de plein exercice, ils ne recevront plus de financements pour des équipements structurants. Dont acte !

Mais au Havre un taxiway vient d’être réalisé avec les financements des habitants de Seine-Maritime, une nouvelle tour de contrôle vient d’être mise en service, et chacun sait bien que le contournement du Havre est (en partie) justifié par les trafics engendrés par l’aéroport Le Havre Octeville.
Ils recevront cependant les subventions nécessaires au financement des travaux de mise en conformité, sécurité, etc…
Il faut bien chiffrer tout cela.
Le surcoût des différents péages, pont, autoroute. Ils ne doivent pas être supportés par l’usager, il faut donc intégrer le montant de la gratuité des péages dans le montant de l’offre unifiée à Deauville. Je veux préciser que pour un Havrais, qui devrait prendre l’avion à Deauville plutôt qu’au Havre Octeville, il lui faudrait débourser un coût supplémentaire de 26 euros. L’analyse du contexte économique et politique

  • Les conséquences économiques, commerciales (hébergement restauration, taxi, etc…).
  • L’image d’une grande agglo, dont le centre est classé au patrimoine mondial de l’Humanité, sans aéroport…
  • Précision majeure : il n’y a pas de lignes régulières en partance de Deauville, il faut tout créer, et il n’y a pas de compagnie aérienne digne de ce nom, qui se montre candidate.

Il faut aussi ne jamais négliger que ce sont les acteurs du transport aérien qui décident de l’utilisation des outils. La forte régression du trafic au Havre est née de la décision d’Air France, et de BRIT AIR d’abandonner les liaisons vers le nord de l’Europe et la Grande-Bretagne. Ayons à l’esprit que les compagnies Low Cost n’ont à ce jour montré aucune aptitude dans la réussite de leur intention, sans le concours financier et autres dérogations financières des collectivités locales. (Encore des coûts imprévisibles à supporter). Et la création d’une compagnie régionale est lourde de conséquences (rappelons-nous la douloureuse affaire de Air Atlantique).
Et sans doute bien d’autres préoccupations, cette place est laissée pour les y inscrire.
Il y a donc déjà beaucoup à dire sur ces insuffisances.
Pour une vraie politique intermodale des transports :
Il faut donc revenir sur l’examen approfondi des deux premières questions.
Rappelons que les plus belles périodes d’attractivité des aéroports remontent à l’époque de l’organisation en réseau.
Il est donc souhaitable que cette étude prospective soit menée à terme, qu’elle prenne en compte les différentes expérimentations connues à ce jour (en France et en Europe) et que des conclusions soient retirées.
Et puis il y a les autres modes de déplacements :

  • La route, avec un coût des carburants en forte progression.
  • Le rail qui doit répondre aux nécessités des déplacements collectifs dans de nouvelles conditions (j’espère bien que nous irons à Paris par le train dans un délai très proche en moins de 1 heure 45).
  • Et pourquoi pas le fluvial ??

Ceci ne doit pas nous faire oublier que :

  • Nous venons de vivre une période d’évolution des transports aériens et de ses outils de déplacement de plus en plus performants.
  • Les compagnies aériennes n’ont pas de lisibilité au delà de 5 années pour les plus optimistes, de 2 années pour les plus pessimistes. (et nous on s’engagerait pour plus de 20 ans ).
  • La concentration des moyens est une notion qui est tout à fait liée aux nécessités de rentabilité financière, c’est bien connu.
  • Nous sommes entrés dans un nouveau siècle qui devrait voir la démocratisation des transports modernes et donc aériens, qui nécessite des outils de proximité et complémentaires, rapidement accessibles.

Les bonnes implantations actuelles des 5 aéroports normands répondent à cette perspective.
Il est donc urgent de ne pas se précipiter sur une décision de cette importance qui engage l’avenir et les finances publiques.
Ce dossier ne doit pas être pensé comme l’emblème de la réunification de la Normandie, sinon c’est raté puisque l’on diviserait les territoires, et on mettrait les aéroports en concurrence.
Alors travaillons dans la sérénité, sans à priori, sans malice et arrières pensées politiciennes, à la rédaction d’un projet conséquent pour répondre davantage aux préoccupations des générations futures.

Michel Barrier

21 commentaires

Pierre Publié le20 h 49 min - 16 mai 2006

De Pierre Thorez

Je suis d’accord avec toutes les remarques.
Si je reprends l’ordre je crois qu’il faut en effet insister sur le fait
qu’on a rapidement éludé la question de la mise en réseau avec des lignes
complémentaires et la possibilité de passer d’un vol à un autre sur un ou
plusieurs des aéroports (comme cela s’est fait par le passé quand Le Havre
était un "hub" secondaire de Régional Airlines.
Intégrer ce qui se passait avant la réduction des destinations.
Ne pas oublier les coûts complémentaires pour les collectivités (routes,
parkings etc…) et le surcoût pour les usagers (si on croit à une économie
sur le billet d’avion les 26 euro dont il est question les fait reperdre!)
L’image.
Le fait que les autres aéroports ne seront pas fermés, donc il est stupide
d’y faire reculer le trafic! C’est le contraire d’une économie.

D’après l’étude, plus de 50 minutes pour venir de Rouen à Deauville les
rouennais iront à Paris, c’est évident. Les Caennais et Britair ont déjà dit
qu’il maintenaient la ligne Caen Lyon, la plus importante. Qui irait à
Deauville, uniquement les Havrais! Autant rester à Octeville. Je pense que
c’est un véritable argument.

Ensuite faire venir une compagnie low cost. En général elles desservent des
villes à partir de leurs aéroports de base on si non des lignes à forte
fréquentation. Deauville peut intéresser une low cost anglaise pour amener
des anglais (et les ramener chez eux), mais pas transporter pour la
clientèle régionale vers une destination d’affaire ou un hub d’une autre
compagnie comme l’est Lyon.
Même en admettant qu’elle le fasse, les correspondances se paieraient "plein
pot" et les passagers ne bénéficieraient plus des tarifs "contractés" (par
ex un Le Havre-Marseille via Lyon est moins cher que la somme le Havre-Lyon
et Lyon, Marseille). Si c’est une low cost qui fait Deauville Lyon il
faudra ensuite payer le prix fort. Ou alors passer par une aéroport de base
de la low cost, sans doute en Angleterre et avoir pour destination celles de
cette low cost qui ne sont pas les mêmes que celles dont les passagers au
départ des aéroports normands ont le plus besoin.
Souligner la nécessité d’une politique globale des transports.
Pour Paris le train. Pour les voyages lointains Roissy par train puis avion
ou une ligne vers Amsterdam et tout le réseau KLM au delà.
Pour l’Europe, la desserte d’un autre hub que Paris, ce qui soulage les
aéroports parisiens. Ce peut être Lyon ou voire ET le futur aéroport de
Nantes.

ADRAD Publié le22 h 31 min - 4 juin 2006

Monsieur, votre analyse est totalement justifiée.Je suis responsable de l’ADRAD (‘association de Défense des Riverains de l’aéroport de Deauville) et depuis l’allongement de la piste, réduite grâce à nos procédure, nous nous battons. Donc, je connais bien le dossier sous tous ses angles. Pour l’instant nous aimerions être soutenus dans notre demande d’un audit : financier, technique, environnemental.Pouvez vous nous aider. RIEN DE CE QU’ILS AVANCENT NE TIENT LA ROUTE , ils se contredisent tout le temps. EN réalité, leur motivation est surtout politique , les Présidents de Région visent les élections et utilisent cet aéroport pour arriver à leurs fins. Avec mes meilleurs sentiments.

ADRAD Publié le18 h 46 min - 7 juin 2006

Pour l’instant, j’aimerais que de "hautes instances" demandent un audit sur l’aéroport de Deauville Saint Gatien ? Quoi de plus normal ? Puisque la Haute Normandie veut risquer les deniers de ses administrés dans cette aventure, ne faudraqit il pas savoir où elle met les pieds ? En dehors des aspirations démesurées de Mr. Le Vern, il semble qu’il ne connaisse pas grand chose aux questions !

Audit tecxhnique – Audit environnemental – Audit financier – Cet aéroport se situe dans un site protégé, en pleine forêt inscrite au site, et classée, l’aspect environnemental compte énormément et rend dérisoires les prétentions de ce triumvirat qui ne s’occupent que de leurs intérêts personnels avant l’intérêt général, et la comédie faite pour "défendre" les intérêts économiques des régions est totalement dépourvue de sens. Audit technique : ou en est l’état de la piste ? celui des équipements ? du matériel de sécurité, etc. Audit financier : combien d’argent a été dépensé durant ces 15 DERNIERES ANNEES ? et pour rien ! le plus petit trafic de Normandie, pour la piste la plus longue ! Belle réussite !

Cette demande embarrassera beaucoup les compères de l’affaire, mais c’est le but recherché, et cette question devrait être mise à l’ordre du jour par les promoteurs du projet eux mêmes et surtout par tous ceux qui ont quelque pouvoir pour demander d’y voir clair avant toute décision.

P Publié le15 h 37 min - 9 juin 2006

Nonobstant le fait que des riverains defendent leurs interets personnels(oui,vous aurez plus de traffic,mais c’est la consequence naturelle d’habiter pres d’un aeroport ! et le traffic aerien est en perpetuelle croissance),force est de constater,que vos regions se privent d’une source de revenus importante en n’ayant aucune liaison sur Londres depuis 3 ans.En terme d’emploi et de creation de richesse,c’est une aberration(demandez aux habitants de Dinard et autres destinations regulierement desservies).Les liaisons par ferry et routes sont beaucoup trop longues.Deauville est l’aeroport naturel pour recevoir ce traffic.Toutes vos discussions n’apportent rien de pragmatique a cette situation et l’on peut comprendre votre enclavement actuel ,et le fait que vous soyez encore a des annees lumiere d’une solution economiquement satisfaisante pour vos regions.P.S: ITA n’a donc rien compris apres 2 ans d’etudes d’apres vous?

ADRAD Publié le19 h 30 min - 11 juin 2006

Le rapport ITA est basé " sur de simples hypothèses. " Ce rapport décrète’ ce qu’il lui a été demandé de décréter, et le fait qu’il s’agisse d’un "Institut des Transports aériens" peut donner une vague image de sérieux auprès de quelques lecteurs qui ne demandent qu’à être convaincus, mais le fait s’arrête là. IL est creux, vide, la réalité est ailleurs, et chercher à transformer à tout prix l’aéroport de Deauville Saint Gatien des Bois en AEROPORT UNIQUE DE NORMANDIE est un non sens, tout simplement parce que la clientèle n’est pas là, que le bassin d’activité n’y est pas non plus, et que les touristes qui viendraient de Chine, on est allé les chercher , en rêve, jusque là, arrivent d’abord à Paris?
Vous dites, au fait qui etes vous ? "vous aurez plus d’avions etc." l’habituelle remarque sur les "égoîstes" qui ne veulent pas se sacrifier pour une cause qui n’en est pas, et surtout qui a déjà démontré depuis 20 ans, qu’il n’existe pas de cause, car si elle existait, la démonstration aurait été faite d’allongement en allongement, jusque dans nos jardins. Le tout pour un budget fabuleusement prohibitf compte tenu des résultats NULS, Absents les résultats, déficits sur déficits, aux frais des contribuables. ALors, nous sommes parfaitement à mêmes d’y voir très très clair dans ce dossier : ENVIRONNEMPENT MASSACRE – TONNEAU DES DANAIDES FINANCIERS. – AUcune JUSTIFICATION ECONOMIQUE. S’il est besoin d’une plate forme unique, POURQUOI PAS CAEN ? IL L’EST DEJA !!!!!!!!

Michel BARRIER Publié le7 h 49 min - 12 juin 2006

Bonjour "P"vous n’êtes pas au « blog masqué », présentez-vous! il faut avoir le courage de ses opinions,sinon ce texte ne pèse rien et sa place ici n’est pas justifiée.

P Publié le15 h 17 min - 15 juin 2006

Je suis francais,resident a Londres en Grande-Bretagne et proprietaire d’une maison a Deauville.Je m’en tiens aux faits:Vous n’avez plus de vols sur Londres depuis 3 ans.Dinard en a 1 par jour.85% des achats de residences secondaires en France realises par des etrangers en 2005,on ete faits par des anglais.Ce ne sont pas les ferries et eurotunnel qui vous aideront a les attirer(5 a 7 h de voyage contre 2 en avion).Demandez aux autres regions francaises,les principales consequences(a part les poussees de nationalisme primaire) d’une bonne liaison aerienne avec Londres et la Grande-Bretagne :une demande accrue d’immobilier et de demande de services auxquelles s’ajoutent un renouveau de regions rurales desertees par les Francais .Je suis vos tribulations aeriennes depuis plusieurs annees( au depart du Havre et de Deauville),Air Atlantique(quel investissement lamentable),Britair/retrait d’Air France(passer par Paris,pourquoi pas Amsterdam?) et franchement,la demande d’une desserte aerienne a partir de Londres existe.Nous sommes 300000 au bas mot ici a Londres(50% de plus que Le Havre).Avec 4 aeroports,c’est affligeant.

Michel BARRIER Publié le18 h 30 min - 15 juin 2006

vous persistez dans l’anonymat, ce n’est pas très courageux et j’ai tant de choses à dire sur vos propos….mais je m’abstiens de dialoguer avec des inconnus.

P Publié le16 h 41 min - 16 juin 2006

Cher Monsieur,votre fonction et votre opinion sont publiques,les miennes sont privees(et le resteront).

Michel BARRIER Publié le18 h 34 min - 16 juin 2006

ce n’est pas une raison, pour rester masquer, nous sommes en démocratie, et la moindre des politesses quand on s’adresse à une personne, publique ou non ,c’est de se présenter.Le contraire manifeste un manque de respect, ou alors une si haute opinion de vous que c’est le mépris qui l’emporte. A vous de juger si vous devez persister dans la conversation. Mais pour moi c’est le dernier appel au débat démocratique que je vous lance, et le débat sera clos.

Charlie Chevallier Publié le18 h 02 min - 5 septembre 2006

Pour tous les Français qui travaillent à Londres (250,000), l’ouverture de la ligne aérienne Londres-Deauville est une formidable chose!
Les Français londoniens seront ravis d’y passer le week-end, voire de s’y acheter une résidence secondaire. Merci Monsieur le Maire, merci la chambre de commerce!
Pour information, les londoniens ont beaucoup plus de moyens que les parisiens si cela en inquiète certains sur le type de population qui va venir passer le week-end… C’est une très bonne nouvelle pour l’économie normande.

Roland Fournier Publié le20 h 47 min - 5 septembre 2006

vous avez oublié de remercier les deux présidents socialistes des deux régions…qui sont à l’origine de cette nouvelle aventure aérienne. Vous avez raison de faire remarquer que cet argent public ne répond qu’ a une minuscule partie de la population… pourquoi ne pas avoir un hélico à votre disposition ( subventionné par les collectivités locales avec de l’argent public)au départ de votre propriété, en voilà un bon plan solidaire!

A. Varga Publié le14 h 36 min - 16 octobre 2006

le flou semble total sur les perspectives de l’aéroport de Saint Gatien cela n’est pas compréhensible. Cela a t-il évolué depuis ?
Bravo pour votre blog, c’est un très bon outil pour mieux comprendre la région

catair Publié le20 h 28 min - 23 octobre 2006

Excuse-moi mon français.
Je voudrais savoir plus sur la nouvelle de Ryanair
et l’aeroport de Deauville. Je sais qu’il y a de personnes en contre des vols de Ryanair a Deauville et j’aimerai de publier ses opinions a une nouvelle site, http://www.catair.cat, parce que je croix que ce bon d’avoir de different opinions.
Barcelone et Normandie ne sont pas très prochaines mais les problemes de les low-cost arrive a tout Europe.
Merci beaucoup.

equpe de catair.cat

Bernard de Marseille Publié le14 h 24 min - 1 novembre 2006

J’ai appris que la Compagnie Ryanair, une compagnie low cost(à bas prix)était retenu pour accompagner cette décision.
L’expérience Marseillaise vaut d’être connue.Le Conseil Général et la Chambre de commerce ont fait construire une aérogare spécifique, d’une grande précarité (pas de service)qui permet de réduire la redevance passager(de 6,1 euros à 1,3 euros)mais ce qui est préoccupant, c’est que Ryanair veur embaucher des travailleurs français sous contrat irlandais, pour échapper aux cotisations sociales en profitant des ombres de la législation européenne. Sa concurrente anglaise Easylet ne vaut pas mieux qui est assignée devant le tribunal par l’URSSAF pour réclamer des cotisations sociales de ces salariés basés en France…réflechissez bien!

Patrick PEHE Publié le13 h 11 min - 9 novembre 2006

Bonjour,
Ce que je trouve assez lamentable dans toute l’histoire de l’aéroport de Deauville, sur laquelle je n’ai pas vraiment d’opinion (mis à part qu’effectivement vu ce qu’est l’actuelle route de Saint-Gatien, ça va être un gouffre à pognon pour faire quelque chose de fiable…), c’est que cela semble relever de tout, de la foire d’empoigne, de la campagne électorale, des querelles de clocher, de tout sauf d’un réel projet de développement régional !
La preuve ? Elle est dans vos réticences, monsieur Barrier, alors que Jean-Paul Lecoq, qui appartient à votre parti, est un ardent défenseur de cette solution (pour des raisons qui d’ailleurs m’échappent…).
Le maire de Deauville, les présidents de région, les présidents des CCI du Havre, de Rouen et de Caen, jouent tous ensemble pour défendre leur électorat ou leur pré carré, mais certainement pas pour le bien public, le développement (durable!) de la Normandie ou le service rendu aux usagers…
Dommage!

Michel Barrier Publié le21 h 24 min - 9 novembre 2006

à l’attention de patrick PEHE!
Je n’ai pas de réticence, les faits montrent que mon analyse n’est pas démentie, je dirais même qu’ils la confortent.
j’attends des positions contraires fondées, pour me convaincre et changer d’opinion.
Le temps passe et je ne vois rien venir de concret, mais le débat se poursuit et c’est bien!

Ludovic Destroit Publié le8 h 47 min - 10 novembre 2006

pour donner suite aux propos de Bernard de Marseille, l’expérience de Toulouse est intéressante de ce point de vue. Ryanair a une certaine expérience en matière de réalisation de bénéfices sur les vols prix cassés.Les tarifs exorbitants l’éxédent de poids des bagages, que chacun doit peser et emmener. Le hangar est aussi d’une très grande médiocrité.Il faut même payer les cacahuètes dans l’avion.
Des passagers pour le Maroc n’ont même pas trouvé leur avion, parceque Ryanair avait vendu les billets avant d’avoir les autorisations.Certes on peut se faire rembourser, mais le service après vente n’a pas de bureau en France. Alors on reçoit depuis le siège de la compagnie en Irlande une lettre type de remboursement et un mode d’emploi: en anglais, et renvoyer en Irlande.

Arsène Pulin Publié le16 h 18 min - 5 mai 2007

Bientôt un an que le thème des aéroports normands a débuté sur ce blog, et les contributions (intéressantes) à ce débat s’arrêtent depuis 6 mois …

Dommage, car il s’est passé des choses depuis :
– la décision brutale de Ryanair de ne même pas commencer à opérer ses vols, ce qui fait que les régions ont financé pour rien une campagne de pub’ (250.000 euros ?).
– celle de Britair de doter chacun des aéroports hauts normands de leur propre capacité avion, avec le lancement d’offres tarifaires dignes d’une low-cost (99 euros, en ce moment, pour aller du Havre aux bords de la Méditerranée)

Est ce que le projet de Deauville "vit" toujours ?
On a plus trop de points de repères …

didier Publié le11 h 29 min - 24 septembre 2007

bonjour a la vue de tous vos propos, je ne sais que penser ou faire, gestionnaire d’une petite societe de
transport en voiture de luxe,je projete de m’installer pres d’un aeroport, mais lequel, je suis pres du havre
mais voila, j’entend que deauville deviendrais au dire de nos administres le principal aeroport
normand est ce que je dois croire ou pas
^pour moi c’est un investissement important et dois prendre le risque de me planter dans cinq ans

que pensez vous ce ce projet didier mercier

Gaunay Publié le19 h 17 min - 14 janvier 2008

Début décembre, la compagnie bas coût Ryanair ouvrait cinq nouvelles destinations au départ de Charleroi : Bergerac, Perpignan, Limoges, Porto et Saragosse. Ce nouvel essor est aussi l’occasion de rappeler que le transporteur irlandais a été récemment condamné rembourser la même région wallonne 2,5 millions d’euros d’aides européennes indûment perçues. Toutefois, ces nouvelles lignes sonnent le glas de tous les vols de la compagnie irlandaise vers Londres-Stanstead, ce qui pourrait peser lourd en termes d’emploi… notamment Strasbourg, Londres étant la seule destination de Ryanair au départ de l’aéroport d’Entzheim. L’Alsace voit donc s’envoler l’oiseau irlandais au moment précis où la chambre régionale des comptes s’inquiétait des sommes importantes versées au transporteur. Coïncidence ?
De plus en plus de voix s’élèvent, en Belgique comme en France, pour dénoncer la façon dont les collectivités locales sont “contraintes” de dérouler le tapis rouge pour accueillir les vols de la compagnie low cost sur les aéroports régionaux. Les exigences de Ryanair constituent, en effet, une première dans le trafic aérien : des contrats de cinq ou dix ans résiliables unilatéralement par la compagnie, sans préavis ni indemnité, par lesquels les collectivités locales s’engagent la faire bénéficier d’avantages financiers parfois vus comme des subventions déguisées. Le montage le plus courant est le “plan média” : les aides obtenues étant converties en publicités sur les sites web et autres espaces que possède Ryanair et valorisées (très cher) via sa filiale Airport Marketing Services. L’exemple de l’aéroport de Strasbourg a été épinglé par la chambre régionale des comptes de la Région Alsace ; un rapport cite une garantie contractuelle de 492 000 euros par an concédée en 2002 par la chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg Ryanair pour chaque nouvelle ligne journalière ouverte au départ de l’aéroport alsacien. Montant en contrepartie duquel la compagnie s’engageait réaliser un plan de promotion de l’Alsace et de Strasbourg sur son site Internet et d’autres supports. Le tribunal administratif de Strasbourg a estimé que le plan marketing offert par Ryanair ne couvrait pas ces montants et que les “aides” ainsi accordées sont en réalité des “aides d’Etat”. Autrement dit, c’est le contribuable qui paie pour que les compagnies low cost puissent rentabiliser leur activité tout en pratiquant un dumping sur les prix.
La libre concurrence, c’est surtout pour les autres !
A l’aéroport de Charleroi, on affirme que l’exploitation de l’infrastructure par Ryanair ne souffre d’aucune distorsion de concurrence, un domaine “bien trop sensible” pour qu’on prenne le moindre risque cet égard, nous dit-on la Sowaer (Société wallonne des aéroports). Reste que le plan d’investissement de la Sowaer pour la période 2002-2020 Charleroi s’élève quelque 175 millions d’euros de fonds publics, au bénéfice presque exclusif de Ryanair. On note cet égard l’extrême difficulté qu’ont d’autres compagnies ouvrir des lignes au départ de Charleroi, face aux réticences actives de la compagnie irlandaise. Jusqu’ici, seule la compagnie hongroise Wizzair est parvenue s’y implanter, pour des destinations non couvertes par l’irlandais – qui se dit pourtant grand défenseur de la libre concurrence… C’est que le business semble juteux : la stratégie qui consiste s’implanter sur des aéroports régionaux en utilisant l’argument du développement local pour débloquer des aides a fait ses preuves. Mises bout bout, ces subventions, sur lesquelles la Commission européenne tente actuellement de légiférer, pèsent lourd dans les centaines de millions d’euros de bénéfice net dégagés par l’entreprise.
Un rapport de la chambre régionale des comptes de Bretagne indique que la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Saint-Malo a accordé Ryanair, pour sa présence sur l’aéroport local (Dinard), des avantages divers pour un montant de 658 000 euros pour 2003, 834 000 euros pour 2005 et 1,143 million d’euros pour 2005. Pour quel retour sur investissement ? L’aéroport reste déficitaire et Ryanair n’emploie pas un seul salarié Dinard. Les hôtesses au sol, les agents de sécurité et les préposés aux bagages sont tous des salariés de la CCI. Il en va de même Charleroi, cette différence près qu’avec quatre avions basés sur place un contingent permanent d’une centaine de salariés de Ryanair travaille et vit dans la région. Nul doute que la France, où la Cour des comptes s’intéresse de près la question, s’apprête connaître quelques réajustements dans le financement des aéroports régionaux fréquentés par Ryanair.
Que nos Présidents de régions Basse et Haute Normandie reflechissent bien avant de s’engager!